Trésors de Dunhuang (partie 2)
Je pense que, tout comme moi, la plupart d'entre vous n'ont jamais entendu parler de Dunhuang et n'ont aucune idée de l'endroit où cette ville se trouve. Pourtant, celle-ci occupait une place stratégique dans la route de la soie. Située à l'est du désert de Taklamakan, Dunhuang était le point de départ des deux routes caravanières contournant ce redouté désert : l'une se dirigeant vers le nord, l'autre vers le sud. Ces routes se sont établies grâce à la présence d'oasis situées à la périphérie du désert.
L'histoire des grottes de Dunhuang est intimement liée à la route de la soie. Traverser le désert, même à sa périphérie, était un voyage pour le moins dangereux d'un point vue climatique et par les brigands et nombreux conflits qui y régnaient. A partir du IVème siècle, des voyageurs adeptes du bouddhisme se sont mis ainsi à creuser les premières grottes, recouvrant les parois de peinture, sculptant des représentations du Bouddha ou de Bodhisattva, de manière à pouvoir se recueillir et méditer avant d'entamer ce périlleux voyage. Plus de mille temples ont ainsi été établis. Avec la mise en place de routes maritimes au XVème siècle, la route de la soie perdit peu à peu de son importance ainsi que la ville de Dunhuang. Il faudra attendre le XIXème siècle pour que ces grottes soient redécouvertes et leurs trésors mis à jour.
Outre les représentations que j'ai déjà évoquées dans le billet précédent, l'exposition présente de nombreux autres objets retrouvés dans les grottes comme des peintures racontant l'histoire du Bouddha, des objets bouddhistes ainsi qu'une collection impressionnante de manuscrits. C'est d'ailleurs dans les grottes de Dunhuang qu'a été retrouvé l'un des plus anciens livres imprimés de l'histoire : le Sutra de diamant. Celui-ci est daté de 868.
De nombreuses représentations du Bouddha ou du Bodhisattva ont plus d'une paire de bras. Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer en conclusion le bodhisattva avalokitesvara aux 1000 bras et 1000 yeux ! Je ne les ai pas tous compté un par un, mais une première approximation confirmerait largement ces chiffres !
Pour conclure cette description en deux parties de l'exposition "Trésors de Dunhuang", je dirais que c'est une exposition très intéressante pour peu qu'on accepte d'y consacrer un peu de temps avant (de préférence) ou après (faute de mieux) sa visite pour se documenter un peu plus. La collection d'objets présente au Musée Guimet est vraiment impressionnante et mérite le détour. L'idée d'une exposition-parcours est intéressante et met bien en valeur la richesse des objets exposés. Par contre il faut faire attention à ne pas trop dériver vers les autres salles. Il m'est arrivé par deux ou trois fois de me rendre compte que je n'étais plus dans le parcours. De plus il est à mon sens préférable de commencer par la dernière salle afin de voir les photos des grottes en elle-même. Compte-tenu des réactions dans la salle au moment où j'y étais, je pense ne pas être le seul à être de cet avis.
Informations pratiques :
L'histoire des grottes de Dunhuang est intimement liée à la route de la soie. Traverser le désert, même à sa périphérie, était un voyage pour le moins dangereux d'un point vue climatique et par les brigands et nombreux conflits qui y régnaient. A partir du IVème siècle, des voyageurs adeptes du bouddhisme se sont mis ainsi à creuser les premières grottes, recouvrant les parois de peinture, sculptant des représentations du Bouddha ou de Bodhisattva, de manière à pouvoir se recueillir et méditer avant d'entamer ce périlleux voyage. Plus de mille temples ont ainsi été établis. Avec la mise en place de routes maritimes au XVème siècle, la route de la soie perdit peu à peu de son importance ainsi que la ville de Dunhuang. Il faudra attendre le XIXème siècle pour que ces grottes soient redécouvertes et leurs trésors mis à jour.
Outre les représentations que j'ai déjà évoquées dans le billet précédent, l'exposition présente de nombreux autres objets retrouvés dans les grottes comme des peintures racontant l'histoire du Bouddha, des objets bouddhistes ainsi qu'une collection impressionnante de manuscrits. C'est d'ailleurs dans les grottes de Dunhuang qu'a été retrouvé l'un des plus anciens livres imprimés de l'histoire : le Sutra de diamant. Celui-ci est daté de 868.
De nombreuses représentations du Bouddha ou du Bodhisattva ont plus d'une paire de bras. Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer en conclusion le bodhisattva avalokitesvara aux 1000 bras et 1000 yeux ! Je ne les ai pas tous compté un par un, mais une première approximation confirmerait largement ces chiffres !
Pour conclure cette description en deux parties de l'exposition "Trésors de Dunhuang", je dirais que c'est une exposition très intéressante pour peu qu'on accepte d'y consacrer un peu de temps avant (de préférence) ou après (faute de mieux) sa visite pour se documenter un peu plus. La collection d'objets présente au Musée Guimet est vraiment impressionnante et mérite le détour. L'idée d'une exposition-parcours est intéressante et met bien en valeur la richesse des objets exposés. Par contre il faut faire attention à ne pas trop dériver vers les autres salles. Il m'est arrivé par deux ou trois fois de me rendre compte que je n'étais plus dans le parcours. De plus il est à mon sens préférable de commencer par la dernière salle afin de voir les photos des grottes en elle-même. Compte-tenu des réactions dans la salle au moment où j'y étais, je pense ne pas être le seul à être de cet avis.
Informations pratiques :
- Lieu : Musée national des Arts asiatiques Guimet, 6 place d’Iéna (métro Boissière, ligne 6, ou Iéna, ligne 9)
- Site web de l'exposition : http://www.guimet.fr/Tresors-de-Dunhuang-mille-ans-d
- Horaires : ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h
- Prix d'entrée : 7€ en plein tarif, 5€ en tarif réduit
- Durée : compter entre 1h00 et 2h30, si vous décidez de faire un petit tour dans les autres salles