Trésors de Dunhuang (partie 1)

Publié le par David

Le musée Guimet propose jusqu'à fin février une exposition dédiée à l'art bouddique entre le Vème et le XVème siècle, en mettant en avant les vestiges trouvés dans les grottes de Dunhuang. Je gardais un avis mitigé sur le musée Guimet que j'avais déjà eu l'occasion de visiter il y a quelques années. La collection d'objets disponibles était particulièrement impressionnante. En revanche, je trouvais que tout cela manquait d'explications et de liens avec le contexte historique d'origine de ces objets. Organisé sous la forme d'une exposition-parcours, j'étais donc curieux de voir le résultat.

L'exposition est organisée sous la forme d'une exposition-parcours, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de salles dédiées à l'exposition mais un parcours proposé à travers certaines salles (9 en tout) et une signalétique particulière indiquant les salles et objets faisant partis de l'exposition. Personnellement je recommande de commencer par la salle 9 présentant des photographies des fameuses grottes de Dunhuang prises au début du XXème siècle, au moment de leur découverte. Ceci permet de mieux se rendre compte du lieu où les objets des autres salles ont été retrouvées.
La signalétique mise en place permet de comprendre le contexte de l'époque : la route de la soie, les différentes dynasties chinoises, l'évolution de l'art bouddhique à travers cette période. Par contre, j'ai trouvé qu'il y avait peu d'explications sur les sculptures et peintures, ainsi que sur la religion bouddhique. Autant le dire tout de suite, le musée n'a pas tellement changé au niveau de son ouverture au grand public. Il faut donc venir avec un minimum de connaissances ou de préparation pour profiter pleinement de l'exposition, ce qui est un peu dommage pour un musée je trouve !

Le communiqué de presse présente le contexte de cette exposition de cette manière : Les grottes Mogao ("Eminence sans pareil") - également dénommés "grottes des Mille Buddhas" - forment un système de 492 chapelles rupestres près de Dunhuang, vaste oasis du désert de Gobi dans la province chinoise occidentale du Gansu. Taillées dans la falaise elles abritent aujourd'hui un ensemble de statues et de peintures murales formant "le plus grand trésor d'art bouddique au monde". Des répliques des sculptures et des peintures murales des grottes en taille réelle et en trois dimensions sont présentées au Centre culturel de Chine.

Pour bien comprendre les objets exposés, il faut avoir un minimum de connaissances dans le bouddhisme. La première chose que j'ai donc faite en rentrant chez moi a été de comprendre les liens entre tous ces personnages évoquées. Voici donc une courte définition extraite de wikipedia de chaque personnage que l'on peut rencontrer tout au long de l'exposition :
  • Bouddha (l'Éveillé), désigne une personne ayant, notamment de par sa sagesse (prajna), réalisé l'éveil, c'est-à-dire atteint le nirvāna (la fin de l'ignorance et du vouloir vivre), ou transcendé la dualité samsara (le cycle infini des renaissances, condamnant l'homme à souffrir en vain).
  • Arhat, désigne celui qui a atteint le dernier niveau de la sagesse grâce à l'enseignement, contrairement au bouddha qui l'a atteint par lui-même. Cependant, un Arhat est souvent considéré comme un Bouddha à part entière.
  • Bodhisattva (l'Être d'éveil), désigne celui qui a formé le vœu de suivre le chemin indiqué par le bouddha Shākyamuni, a pris le refuge auprès des trois joyaux (bouddha, dharma et samgha) et respecte strictement les disciplines destinées aux bodhisattvas, pour atteindre d'abord son propre éveil et aider ensuite les autres êtres sensibles à s'éveiller. Il doit s'entraîner pour devenir Bouddha.
  • Les disciples, acceptent le Bouddha comme son enseignant, suivent l'enseignement du Bouddha (Dhamma), respectent les règles de conduite du Bouddha.La différence avec le Bodhisattva est que ce dernier oeuvre au salut de tous les êtres et non uniquement de lui-même.
  • Les moines, doivent s’efforcer d’acquérir un vaste savoir et une profonde compréhension de tout ce que le Bouddha a enseigné. Il doit pratiquer l’Enseignement, observer la Vertu, renforcer la Vigilance, et développer la Sagesse. Il comprendra alors les Enseignements du Bouddha selon ce qu’il en aura pratiqué. Et enfin, en fonction de ses capacités et ses inclinations, il pourra enseigner, soit par son propre exemple, soit en prêchant ou encore en écrivant des livres.
  • Roi céleste, désigne le gardiens des horizons et de la loi bouddhique. Ils sont au nombre de quatre et sont associés aux quatre points cardinaux : est, sud, ouest, nord.
  • Rois naga. Les Naga - serpents anthropomorphes - sont présents sur certains des premiers bas-reliefs bouddhiques au IIe siècle avant notre ère.
  • L'orant est un personnage représenté dans une attitude de prière, souvent agenouillé. Ici la représentation d'une femme.
  • Les gardiens de porte sont chargés de garder l'entrée des temples et monastères.
Dans un prochain billet je présenterai d'autres objets que l'on peut découvrir au cours de cette exposition. A bientôt !

Publié dans Asie

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M
héhéhé
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